«Le fait de partir de zéro est à la fois une bénédiction et un défi», dit Steve Hewitt dans le petit bungalow qui fait toujours office de bâtiment administratif de la ville. «Cela permet de tout revoir, la planification, le zonage, les infrastructures afin de prendre les meilleures décisions. Le défi, c’est le temps. Les gens en ont marre de vivre dans des caravanes, mais on prend rarement de bonnes décisions dans la précipitation.»
Le conseil de la ville a décidé de reconstruire tous les bâtiments municipaux suivant le plus haut degré (platinum) du label national écologique LEED, première ville des États-Unis à le faire. Ensuite la ville a décidé la construction d'une centrale électrique à éolienne. Pour financer ses différents projets, la ville fait appel à des fonds fédéraux mais également privés, sollicitant les entreprises qui veulent s'associer à ce laboratoire écologique urbain. Ainsi l'entreprise californienne de fabrication de puces électroniques Sun Chip, dont l'usine est alimentée en énergie solaire, à financer la construction de la pépinière d'entreprises de la ville. Le constructeur de machines agricoles John Deere et le constructeur automobile General Motors ont construit deux points de vente à la norme LEED Platinum, les premiers du pays. Un constructeur de maisons écologique devrait également s'installer à Greensburg.
La ville a aussi fortement encouragé les habitants à reconstruire leur habitations suivant des normes écologiques. Aucune régulation n'est imposée aux particuliers, la mairie craignant que cela ne fasse fuir les gens mais a décidé avec l'aide d'une association a but non lucratif, Greensburg Greenstown, de leur apprendre le mode de vie écologique et de les encourager à la construction verte en mettant, entre-autres, en avant les avantages financiers. Ainsi on estime qu'une famille économisera entre 200 à 400 dollars par mois sur le chauffage, l'eau ou l'électricité. Une cinquantaine de maisons ont déjà été reconstruites toutes écologiques.