MVRDV avec ACS + AAF : Compacter Paris. L'équipe hollandaise de Winy Maas préconise un recentrage de la capitale mais laisse le jeu ouvert. Son programme «City Calculator» présente, sous la forme d'une démo , plusieurs schémas d'optimisation de l'urbanisme. Le Grand Paris «peut devenir une des villes les plus qualitatives, vertes et compactes au monde», si elle veut s'en donner les moyens. Pour se faire, les Hollandais en appellent à l'adoption du «Big Intensification Act». Un concept qui reste à définir… MVRDV Grand Paris
Refonte des transports, des villes, de leurs logements... Au-delà des conflits de gouvernance, ces propositions se caractérisent par leur approche commune en matière de développement durable. Deux lauréats français du prix Pritzker – le Nobel de l’architecture – figurent parmi cette consultation internationale. Pour Christian de Portzamparc, le Grand Paris profiterait de la mise en service de l’annulaire rapide : un train aérien sillonnant une boucle de 35,5 kilomètres en surplomb du périphérique. Autre exemple, Jean Nouvel propose la création d’un « haut lieu », comprenez un nouveau centre urbain, avec des tours aménagées en périphérie du port de Gennevilliers.
Le développement durable, les transports et le désenclavement des cités sont les trois grands thèmes communs qui se dégagent des projets ; qu’ils soient poétiques, utopiques ou écologiques.
Atelier Christian de Portzamparc : un train aérien. Sa réflexion d'urbaniste s'organise autour de six «fenêtres de projet» constituant des «carottages» de la réalité métropolitaine (Massy-Saclay, Orly-Rungis, Grigny-Évry, Roissy-Le Bourget, Pantin-Bobigny et Paris Nord-Aubervilliers) d'une taille de 5 × 10 km. Par ailleurs, le cabinet propose un train aérien (photo du haut) au dessus des périphériques, léger et rapide et une nouvelle gare implantée à Aubervilliers pour desservir les métropoles nord-européennes. Atelier Christian de Portzamparc
Le Grand Paris imaginé par Roland Castro, Ile de Vitry. Huit «entités cohérentes» (à droite, l'Écoplanète du port de Gennevilliers), s'étalant dans un périmètre de 40 kilomètres qui rassemble 8 millions d'habitants, formeront le Grand Paris. Pour appuyer son projet, le cabinet propose une «grande souscription nationale» afin de «transformer l'habitant en bâtisseur». Des «transports poétiques» (trois boucles de tram), des «transports rapides» (un métro aérien sur l'A86) et «fluviaux» (un port à Roissy) irrigueront ce Grand Paris. Atelier Castro Denissof Casi
Antoine Grumbach : une vallée de la Seine, de Paris au Havre. Le cabinet a imaginé une vallée de la Seine qui s'étend de Paris intra-muros jusqu'au Havre (notre photo) : «Paris, si elle veut rester dans le peloton restreint des villes de rang mondial au XXI e siècle, doit se projeter dans la très grande échelle de la mondialisation, dont le transport maritime est l'épine dorsale. Toutes les métropoles internationales sont portuaires. Il faut réconcilier l'intensité urbaine et la proximité de la nature.»
Antoine Grumbach
Atelier Christian de Portzamparc : un train aérien
Sa réflexion d'urbaniste s'organise autour de six «fenêtres de projet» constituant des «carottages» de la réalité métropolitaine (Massy-Saclay, Orly-Rungis, Grigny-Évry, Roissy-Le Bourget, Pantin-Bobigny et Paris Nord-Aubervilliers) d'une taille de 5 × 10 km. Chacune regroupe des réalités très différentes avec sa propre logique.
Par ailleurs, le cabinet propose un train aérien (photo du haut) au dessus des périphériques, léger et rapide et une nouvelle gare implantée à Aubervilliers pour desservir les métropoles nord-européennes
Grand, Paris le peut. Sa place est unique. «La réflexion se doit d'être à la hauteur de cette ville symbole de culture et de plaisir de vivre qui donne l'exemple», explique Jean Nouvel. Le trio prône deux principes. Primo : «à travers tout ce qui est déjà construit, il faut introduire la haute technologie du développement durable et le végétal. Ainsi, on transforme toute cette matière inesthétique pour améliorer les conditions de vie des Parisiens». Deusio : «il faut restructurer les centres urbains en prenant en compte la notion de forme entre les bâtiments pour créer des types d'architecture». Ceux-ci sont appelés des «Hauts lieux» situés dans la moyenne couronne , généralement autour d'une zone urbanisitiquement peu dense tel que Gennevilliers avec son port, La Courneuve et son parc, Villacoublay autour de l'aéroport qui sera désaffecté, les Ardoines vers Choisy-Le-Roy avec sa base de loisirs. Enfin, Neuilly-sur-Marne avec son hôpital en cours de fermeture. Pour réaliser ces «Hauts lieux», Jean Nouvel a conçu des tours franciliennes qui sont des réinterprétations de monuments historiques grâce à la nouvelle technologie liée au développement durable. Nouvel joue sur les hauts et les bas avec des tours alternant avec des grandes terrasses sur lesquelles on admirera un Grand Paris plongé dans du végétal.
(Antoine Grumbach)
Antoine Grumbach : une vallée de la Seine, de Paris au Havre
MVRDV avec ACS + AAF : Compacter Paris. L'équipe hollandaise de Winy Maas préconise un recentrage de la capi
tale mais laisse le jeu ouvert. Son programme «City Calculator» présente, sous la forme d'une démo , plusieurs schémas d'optimisation de l'urbanisme. Le Grand Paris «peut devenir une des villes les plus qualitatives, vertes et compactes au monde», si elle veut s'en donner les moyens. Pour se faire, les Hollandais en appellent à l'adoption du «Big Intensification Act». Un concept qui reste à définir…
MVRDV Grand Paris Antoine Grumbach : une vallée de la Seine, de Paris au Havre. Le cabinet a imaginé une vallée de la Seine qui s'étend de Paris intra-muros jusqu'au Havre (notre photo) : «Paris, si elle veut rester dans le peloton restreint des villes de rang mondial au XXI e siècle, doit se projeter dans la très grande échelle de la mondialisation, dont le transport maritime est l'épine dorsale. Toutes les métropoles internationales sont portuaires. Il faut réconcilier l'intensité urbaine et la proximité de la nature.» Antoine Grumbach
Lin Finn Geipel : un laboratoire de l'après-Kyoto. Le cabinet allemand estime que le Grand Paris doit devenir «le laboratoire avancé des questions clés de la Métropole de l'après-Kyoto». Pour ce faire, son projet comporte un développement urbain combinant de «denses agglomérations avec des espaces de moindre intensité, paysagers et flexibles». Le projet se veut très environnemental, avec des intensités vertes (notre photo) et des fleuves à capacité «autonettoyante» et «autorégénérative». Linn Finn Geipel-Giulia/Andi
AUC, Djamel Klouche : repenser un modèle concentrique. Derrière ces trois lettres, se cache l'équipe la plus jeune conduite par Djamel Klouche avec des paysagistes comme Pascal Cribier, des universitaires et des graphistes. Pour parler de la «métropole parisienne = métropole héritée», l'AUC utilise un vocabulaire souvent pompeux et confus. Difficile de comprendre vraiment ce que sont «collecteurs métropolitains, les songlines franciliennes ou les stimulations des substances urbaines» . L’AUC
Studio O9 : Une ville poreuse. Les Italiens Bernardo Secchi et Paola Vigano ont dessiné la topologie d'une ville «poreuse» qui donne de «l'espace à l'eau» et qui multiplie «les échanges biologiques». Leur ville se transforme par stratification et doit adapter ses tissus au défi énergétique. Le projet se penche aussi sur les transports : «La maille de l'espace à vitesse moyenne des tramways et des RER peut modifier radicalement la façon de pratiquer et d'habiter le Grand Paris. Quant aux TGV, ils passeront par Paris intra-muros pour éviter la rupture de charge qui affaiblit l'efficacité de la grande vitesse.» Studio09 Bernardo Secchi Paola Viganò
Atelier Christian de Portzamparc : un train aérien. Sa réflexion d'urbaniste s'organise autour de six «fenêtres de projet» constituant des «carottages» de la réalité métropolitaine (Massy-Saclay, Orly-Rungis, Grigny-Évry, Roissy-Le Bourget, Pantin-Bobigny et Paris Nord-Aubervilliers) d'une taille de 5 × 10 km. Par ailleurs, le cabinet propose un train aérien (photo du haut) au dessus des périphériques, léger et rapide et une nouvelle gare implantée à Aubervilliers pour desservir les métropoles nord-européennes. Atelier Christian de Portzamparc
Groupe Descartes, Yves Lion : 20 villes durables. Le Groupe Descartes, Yves Lion veut changer d'échelle en créant «20 villes durables» d'environ 500 000 habitants afin de recréer un sentiment d'attachement au territoire. Le changement passe par une refonte des réseaux et des temps de transport qui doivent être réduits à moins d'une demi-heure par jour. © A. Grondeau /Groupe Descartes
Le Grand Paris imaginé par Roland Castro, Ile de Vitry. Huit «entités cohérentes» (à droite, l'Écoplanète du port de Gennevilliers), s'étalant dans un périmètre de 40 kilomètres qui rassemble 8 millions d'habitants, formeront le Grand Paris. Pour appuyer son projet, le cabinet propose une «grande souscription nationale» afin de «transformer l'habitant en bâtisseur». Des «transports poétiques» (trois boucles de tram), des «transports rapides» (un métro aérien sur l'A86) et «fluviaux» (un port à Roissy) irrigueront ce Grand Paris. Atelier Castro Denissof Casi
Rogers Stirk Harbour & partners : une métropole «polycentrique». Le projet s'articule autour de dix principes, parmi lesquels : restructurer la gouvernance de l'Ile-de-France; compléter le réseau de transport ; créer un «Paris métropole polycentrique» ; construire des communautés équilibrées ; rééquilibrer l'économie régionale... Roger Stirk Harbour Partners
Des tours et des terrasses pour le trio Jean Nouvel, Jean-Marie Dutilheul, Michel Cantal-Dupart. Le trio prône deux principes. Primo : «à travers tout ce qui est déjà construit, il faut introduire la haute technologie du développement durable et le végétal. Ainsi, on transforme toute cette matière inesthétique pour améliorer les conditions de vie des Parisiens». Deusio : «il faut restructurer les centres urbains en prenant en compte la notion de forme entre les bâtiments pour créer des types d'architecture». Ateliers Jean Nouvel